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Insémination en vaches allaitantes, pourquoi faire ce choix ?

par Pierre LECHEVALLIER

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Pratique beaucoup moins répandue qu’en élevage laitier, l’insémination n’en reste pas moins intéressante dans les élevages allaitants. On fait le point sur les intérêts et contraintes de l’insémination artificielle dans les élevages de bovins viande.

Les intérêts de l’insémination animale (IA) pour les vaches allaitantes

Une évolution plus rapide de la génétique

C’est le point techniquement intéressant de l’insémination. Grâce à cette pratique, vous avez accès aux meilleurs taureaux des organismes de sélections. Cela va vous permettre de booster l’avancée génétique en corrigeant efficacement les points limitants de votre élevage*, en particulier les points peu héritables (qualités maternelles, largeur du bassin, facilité de vêlage). La cohérence de ces choix peut notamment être observée par la pelvimétrie (mesure de l’ouverture pelvienne conditionnant la facilité de vêlage). A l’inverse, un taureau unique pour l’intégralité des animaux risquera de déséquilibrer le troupeau sur les défauts de cet animal.

Une limitation des risques sanitaires et pathologiques

Dans les élevages, les canaux de transmissions des maladies sont à maîtriser. La monte naturelle est un vecteur de diffusion de maladies sexuellement transmissibles comme la BVD ou encore les métrites (maîtrisées lors du suivi reproduction). Il faut aussi prendre en compte le brassage des animaux entre les troupeaux, notamment lors de copropriété des animaux de monte. A l’inverse les semences d’inséminations artificielles sont produites avec un protocole qui exclut les risques de transmissions entre individus. C’est ce qui a initialement fait son succès.

C’est aussi l’occasion de limiter les risques lors du vêlage en choisissant des taureaux avec une grande facilité de vêlage voire de la semence sexée (très corrélée à la facilité de vêlage).

Une amélioration de la vie éleveurs

Qu’ils soient directement dans les troupeaux ou dans des cases à proximité, les taureaux restent imprévisibles et dangereux. Nombre d’éleveurs arrêtent le recours à la monte naturelle pour le danger que cela entraîne.

Grâce à une stratégie d’insémination aboutie, c’est aussi limiter le stress lors des périodes de vêlages et de mise à la reproduction !

Des arguments économiques

Ne subissez pas la reproduction de votre troupeau ! Une reproduction non maîtrisée c’est des performances économiques impactées. D’une part il ne faut pas perdre de vue l’objectif d’un veau par an (IVV 365 jours) pour maintenir la productivité. D’autre part, une reproduction ratée c’est une augmentation des réformes pour infécondité notamment des vaches avec le meilleur potentiel génétique. C’est aussi une augmentation du taux de renouvellement et ses conséquences économiques.

Le recours à l’insémination a un coût non négligeable. En plus du coût de la semence, il faut ajouter le coût de l’acte (insémination par tiers ou par l’éleveur). A contrario l’acte ne coûte « rien » avec un taureau. Dans ce cas de figure, il faut prendre en compte le coût d’achat de l’animal, ses frais réels d’élevage (charges courantes et fixes) et le temps passé au transfert des animaux (si saillie hors du troupeau). Il faut aussi prendre en compte les risques d’infertilité de l’animal et les risques de réformes anticipées (comportement, boiteries…). Avec les frais réels cumulés, l’insémination devient économiquement intéressante. C’est d’autant plus vrai que les animaux sont plus complets (sélection) et adaptés au marché.

L’insémination animale, quels freins ?

Avoir recourt à l’insémination nécessite une détection des chaleurs efficace. Or le point le plus souligné par les éleveurs est le manque de temps pour détecter les chaleurs. En effet, il est établi qu’il faut passer une heure par jour en trois périodes (matin, midi et soir) dans le troupeau pour avoir un taux de détection satisfaisant (80 %). C’est d’autant plus contraignant quand les animaux sont en pâture.

Automatisez la détection et performez simplement !

L’une des solutions est de s’équiper d’un détecteur de chaleurs. Grâce à ses colliers connectés couvrant plus de 314 hectares**, Medria permet un taux de détection des chaleurs des races allaitantes de plus de 90%. L’éleveur est donc informé qu’un animal est en chaleur, avec l’heure précise. Cela permet d’intervenir au meilleur moment par rapport à l’ovulation et donc d’optimiser les chances de réussites (notamment avec des semences sexées). L’insémination sur des chaleurs naturellement exprimées permet aussi de ne plus avoir un recours systématique aux hormones pour grouper les chaleurs, limitant ainsi les impacts économiques et physiologiques.  

Le collier multiservice permet aussi de détecter les vêlages difficiles facilement (activation et désactivation automatique), de mesurer le comportement alimentaire et l’emploi du temps des vaches.   

L’insémination artificielle dans les élevages a donc des arguments techniques, sanitaires, de confort de travail et économiques indéniables, optimisés grâce à des outils d’automatisation des tâches.

 

* Pour aller plus loin dans la sélection vous pouvez même opter pour le génotypage, qui consiste traduire l’ADN en index de naissance, de croissance, de comportement ou encore de pointage. Cette technique permet d’avoir plus de précision dans les accouplements et favorise l’identification des animaux à hauts potentiels génétiques.

** 314 hectares avec une base fixe, possibilité de déplacer la base pour couvrir une surface plus élevée

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