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Médecines complémentaires

|Témoignage| " Avec l'acupuncture, j'ai réappris à observer et à comprendre mes animaux "

par Benoît DASSE

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Marylène BUREL du GAEC de Lignemare à Smermesnil (76 - Seine-Maritime) fut interviewée par Caroline MORIN DUMONT (Conseillère Littoral Normand et spécialisée Natur'Elevage) sur ses pratiques de l'acupuncture et son ressenti sur les formations en groupe.

- Troupeau de 80 vaches laitières de race Prim’Holstein et Normande

- Niveau brut 9900L à 41 TB/33 TP

Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à l’acupuncture et à venir à une formation Acupuncture avec Natur’ Elevage ?

Après avoir fait deux jours de formation Initiation Natur’Elevage : Soigner Autrement par les médecines complémentaires avec Littoral Normand et Origen+, j’ai voulu poursuivre dans cette voie. J’ai appris beaucoup de choses sur l’aromathérapie et l’homéopathie, ce qui m’a donné envie de continuer à progresser dans les médecines complémentaires, c’est pour cela que je me suis inscrite à l’initiation Acupuncture. C’est Yoann Bance, un inséminateur d’Origen +, qui m’a parlé des formations Natur’Elevage.

Comment pratiquez-vous l’acupuncture au quotidien dans votre exploitation ?

J’utilise l’acupuncture depuis maintenant un an, je le fais surtout sur des vaches qui ne ruminent pas correctement (points E/GI : Estomac/Gros intestin) ainsi que sur les animaux qui ont des traumatismes, qui ont reçu un choc. Et je pratique l’acupuncture surtout sur les préparations vêlage où je fais systématiquement le triangle de l’immunité : stimulation des points RATE, REIN, FOIE.

J’aimerais en faire davantage sur les veaux (par exemple lors des diarrhées ou d’autres problèmes), l’utiliser sur les mammites plus souvent, et faire un peu plus de prévention.

L’acupuncture demande de la contention et du temps mais on renoue un lien fort avec l’animal. Si on ne prend pas un moment pour faire cela, que l’on est impatient, les animaux le ressentent et il est difficile de mettre des aiguilles. Il faut savoir se concentrer sur ce que l’on fait et tout va plus vite, l’animal est relâché, les aiguilles rentrent toutes seules et peuvent faire leur travail.

Les résultats sont présents, je vais continuer à travailler avec mes aiguilles.

Petites astuces de ma conseillère Natur’Elevage : Avoir plusieurs aiguilles toujours sur moi pour réagir vite et ne pas remettre à plus tard.

Avez-vous d’autres pratiques en santé animale et médecines complémentaires ?

Oui, à la suite de mes deux premières journées de formations, j’ai mis en pratique de l’homéopathie surtout pour les vaches à cellules. L’objectif est de faire baisser le taux cellulaire des animaux infectés. En règle générale je vois les résultats du contrôle de performance, je fais le point avec mon conseiller, nous allons sur Mil’klic (Logiciel de Gestion de troupeau) pour trier les vaches les plus élevées en cellules. La tête de liste reçoit le traitement homéopathique. Je fais du Phytolac® + Bryonia en spray sur le nez, deux fois par jour pendant une semaine, puis à la fin de l’intervention, je recontrôle le taux cellulaire pour vérifier l’évolution. Je suis plutôt satisfaite du résultat, mes vaches à cellules ont tendance à baisser.

J’utilise aussi l’aromathérapie, surtout sur les mouches avec un mélange maison à base d’huile essentielle de Géranium rosat, de Lavandin et Citronnelle de Java et du Palmarosa sur les problèmes de délivrance.

 

Que diriez-vous aux éleveurs qui se posent des questions sur l’acupuncture ou qui hésitent à venir en formation ?

Cette formation m’a beaucoup apporté d’un point de vue personnel. Cela m’a remis en phase avec mes animaux, j’ai réappris à observer et à comprendre leurs comportements, je reprends du temps pour les manipuler dans de bonnes conditions et surtout dans le calme.

Lors de la formation, j’ai bien ri avec d’autres éleveurs quand la vétérinaire nous a dit de compter jusqu’à 100 pour appréhender correctement nos vaches, pas besoin de compter longtemps ! Aujourd’hui, j’ai compris pourquoi, si l’on n'a pas le temps, que l’on soit stressé ou encore que l’on ait la tête ailleurs, l’acupuncture ne fonctionne pas. Il faut être en connexion avec son animal. Le fait de commencer à compter permet de nous concentrer et de reprendre contact avec lui, de le laisser se calmer aussi car nous transmettons notre ressenti, ce qui peut les stresser. Si l’on va trop vite vers eux, leurs instincts leur dit de fuir, cette formation m’a donc montré de nouveau comment approcher sereinement mes animaux, c’est beaucoup plus facile tous les jours une fois que l’on a compris !

Pour les aiguilles, je n’ai aucune crainte à les poser, elles sont fines, l’animal ne sent rien.

 

Vous allez faire les journées de perfectionnement, qu’attendez-vous de ses deux jours ?

Ces deux jours de perfectionnement vont me permettre de revoir des points, en particulier pour les veaux et surtout de continuer, d’avancer et de progresser dans cette médecine.

Propos recueillis par Caroline MORIN-DUMONT, Conseillère Littoral Normand spécialisée Natur’Elevage

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